Inaugurée en 1984 pour rappeler l’action de ce résistant, délégué militaire du Général de Gaulle en France occupée, la route « Claude Bonnier – Chemin de la Liberté » débute sur le territoire de Grand Cognac, au mémorial éponyme, situé à Angeac-Charente.
Elle sillonne ensuite le département de la Charente, traversant les communautés d’agglomération de GrandAngoulême, La Rochefoucauld-Porte du Périgord et la communauté de communes de Charente Limousine.
La quarantaine de bornes qui balisaient à l’origine cet itinéraire ayant été abîmées par le temps, les 4 collectivités concernées ont souhaité s’associer pour pérenniser le message porté par ce tracé, à l’aide de sa signalétique.
En lien avec l’Etat et l’Office national des combattants et des victimes de guerre, elles ont ainsi procédé à la dépose des anciennes bornes, puis à la fabrication et mise en place de nouvelles plaques, uniformisées, sur l’ensemble des communes traversées.
Elles ont été inaugurées vendredi 31 août 2024, en présence de Sébastien Lepetit, Sous-préfet de Cognac, Lionel Pinset, Directeur adjoint de l’Office national des combattants et des victimes de guerre, Jérôme Sourisseau, Président de Grand Cognac, Jean-Marc Brouillet, Président de La Rochefoucauld-Porte du Périgord, Benoît Savy, Président de Charente Limousine, et Hélène Brisson, et Maire d’Angeac-Charente.
Claude Bonnier (1897 – 1944) :
« Promu lieutenant-colonel et Délégué militaire régional de la Région B (Bordeaux), il est déposé par une opération aérienne en Charente, dans la nuit du 15 au 16 novembre 1943 avec son adjoint, Jacques Nancy (alias "Sape"). Il a pour mission d'organiser les forces paramilitaires d'une région qui couvre l'essentiel du Sud-ouest de la France, des Charentes jusqu'aux Landes. Sous le nom d'"Hypoténuse", Claude Bonnier, qui se trouve face à une situation désastreuse du fait de la trahison de l'ancien chef régional, recrute et met en place les chefs départementaux.
Secondé par "Sape", inlassablement, "Hypoténuse" crée, arme et forme plusieurs groupes francs, inspecte des maquis et prépare, pour la région, le "plan vert" qui prévoit la destruction, le jour du débarquement allié, des voies de communication ferroviaires.
Trahi, il est arrêté par la Gestapo le 9 février 1944 et emmené au Bouscat, dans la banlieue de Bordeaux. Le soir même, après plusieurs interrogatoires subis sous la torture et au cours desquels il ne dira rien, Claude Bonnier se suicide".
Extrait de la biographie de Claude Bonnier proposée par le Musée de l’ordre de la libération, ordredelaliberation.fr.